J’étais tellement fasciné que mon amour s’est bien vite transformé en passion. Je me suis mis à collectionner des autographes. Pour y parvenir, j’écrivais moi-même aux coureurs. Plus tard, à partir de la deuxième moitié des années 1980, j’ai commencé à ajouter d’autres souvenirs tangibles à ma collection, tels que des maillots, des trophées et des vélos. J’avais alors déjà en tête de créer mon propre musée du cyclisme. En 1986, je suis allé chercher la première pièce de ma collection à Knokke, un trophée, chez Jean Aerts, le champion du monde sur route de 1935. Il m’a offert le trophée. Je n’ai dû payer pour aucun objet de ma collection. Ma collection est le résultat de longues années de bons contacts dans le milieu du cyclisme. De 1997 à 2003, j’ai finalement pu accueillir de nombreux visiteurs dans mon musée privé, chez moi.
En juillet 2003, j’ai eu l’honneur de pouvoir recevoir la RTBF, pour un reportage. C’est à cette occasion que l’ancien coureur wallon Alex Close m’a remis un objet très rare, la casquette qu’il portait lors du Tour de France de 1956, qu’il a terminé à la dix-septième place. Un Tour de France disputé sous des températures particulièrement élevées. Pour aider les coureurs à résister à la chaleur, le directeur du Tour a alors décidé de fournir à tous les coureurs une casquette en éponge, qu’ils pouvaient tremper dans l’eau. Le coureur qui a finalement réussi le mieux à garder la tête froide était Roger Walkowiak. Grâce à une échappée monstre, le Français d’origine polonaise deviendra le surprenant vainqueur de cette édition du Tour de France.