2min temps de lecture   par Edmond Friess le 27 juin 2021
Charly Gaul, né le 8 décembre 1932 et décédé le 6 décembre 2005, était l’idole de ma jeunesse. Je ne l’ai rencontré pour la première fois en personne qu’à la fin de sa carrière, mais lorsqu’il a raccroché son vélo, en 1962, nous nous sommes perdus de vue.

Heureusement, ma collection cycliste a renversé la situation. Alors que je débutais ma collection, j’ai découvert l’adresse de Gaul, à Luxembourg-Bonnevoie. Je m’y suis rendu, en 1996, pour y faire dédicacer divers livres et revues. Il m’a accueilli avec son célèbre charme et nous avons discuté pendant plus d’une heure de cyclisme et de ses victoires, mais aussi de ses déceptions et de la manière dont il a été traité par différents journalistes à la fin de sa carrière et après celle-ci. Cette rencontre est pour moi un souvenir inoubliable, même si mon patron m’a passé un savon par la suite. Le temps avait passé si vite que j’avais oublié de retourner travailler.

Quelques années plus tard, je pense que c’était en 1970, j’ai rencontré le talentueux grimpeur par hasard dans le nord du Luxembourg, où il vivait alors dans la solitude. Je montais à vélo la Côte de Bourscheid, il la descendait avec son chien et a immédiatement attiré mon attention sur le fait que j’utilisais un trop grand rapport et que je devais passer au 21 ou au 23. C’est alors que je l’ai reconnu et que nous avons engagé la conversation. Il a regardé mon vélo avec admiration, un Colnago flambant neuf équipé par Campagnolo, puis j’ai repris mon entraînement.

Quelque temps plus tard, j’ai entendu dire qu’il s’était remarié et qu’il avait une fille, Fabienne. Au début des années 2000, un ami m’a donné la nouvelle adresse de Charly. Je suis passé le voir et nous avons repris contact. Je lui ai rendu visite une fois par mois, chez lui, à Luxembourg-Itzig, où il a passé les dernières années de sa vie avec son épouse, Josette. J’apportais d’anciennes revues telles que Miroir Sprint et Miroir du cyclisme, afin qu’il puisse rechercher toutes les photos sur lesquelles il se trouvait et les signer. Un jour, il m’a dit en riant : « Toi, tu es un casse-pieds. »

Mon ami Gilbert Schmartz, ancien champion du Luxembourg de cyclo-cross, m’a donné le maillot rose du Giro 1959 et le cuissard EMI, qu’il avait lui-même reçus de Charly. Après la fermeture de mon musée, j’ai cédé la majeure partie de ma collection, notamment le maillot rose et le cuissard, au Musée du Cyclisme de Roulers. Mon travail est ainsi honoré, ma collection reste entière et le grand public peut continuer à découvrir la carrière de l’ange de la haute montagne.

serviceKoers - FR

Votre navigateur ne répond pas aux exigences minimales requises pour afficher ce site web. Les navigateurs ci-dessous sont compatibles. Si vous ne disposez pas d'un de ces navigateurs, cliquez sur l'icône pour télécharger le navigateur souhaité.