Un souvenir impérissable de la course olympique sur route

Une victoire aux Jeux a longtemps été couronnée par une médaille d'or - c'est encore le cas aujourd'hui - et un maillot avec des anneaux olympiques. Cependant, le maillot olympique n'était pas autorisé à être utilisé pendant les compétitions. Jusqu'en 1996. Puis, pour la première fois, la course sur route olympique est disputée par des professionnels et non des amateurs. Le Suisse Pascal Richard est le premier cycliste professionnel à devenir champion olympique. Son directeur d'équipe fait confectionner une chemise spéciale après la course, avec les anneaux caractéristiques. C'est la première fois qu'un maillot olympique apparaît dans une course. Cependant, en 2000, Richard est officiellement interdit de course avec ce maillot. Aujourd'hui, les champions olympiques peuvent être reconnus - pour ceux qui y regardent de près - par des éléments qui font référence à l'or ou aux anneaux olympiques. Il suffit de penser au casque ou au vélo doré de Greg Van Avermaet, vainqueur en 2016, ou aux manches dorées du maillot du champion olympique Samuel Sanchez (2008).

Les Jeux olympiques de 1952 touchent à leur fin, mais pour la Belgique, ils n’ont pas été une grande réussite. Les rameurs Robert Baetens et Michel Knuysen sauvent pour l’instant l’honneur du pays avec une médaille d’argent. Jusqu’à ce que, l’avant-dernier jour, les cyclistes soient lâchés. La course sur route olympique commence mal pour les Belges. L’homme fort, Rik Van Looy, fait une chute et crève un pneu. Ses chances de victoires partent en fumée. Mais à mi-course, les trois cyclistes amateurs belges restants se retrouvent dans un groupe de tête de cinq coureurs. Le trio travaille de concert et multiplie les démarrages afin de tenter de se débarrasser du rapide Allemand Edi Ziegler. Ils y parviennent et André Noyelle peut foncer vers l’or, tandis que Robert Grondelaers s’empare de l’argent. Lucien Victor finit quatrième et la Belgique remporte l’or au classement par pays, établi sur la base des performances individuelles. Avec leurs trois médailles, les cyclistes font briller un rayon de soleil pour la Belgique dans le ciel olympique.

Patrick Sercu a porté ce magnifique maillot pendant vingt ans. Aux Jeux olympiques de Tokyo, en 1964, il remporte le contre-la-montre sur un kilomètre. Avec 1’09’’59, Sercu devance l’Italien Giovanni Pettenella de cinquante centièmes. La médaille d’or est un des premiers temps forts de la carrière particulièrement bien remplie de Patrick Sercu. L’année précédente, le monde le découvre déjà. Chez les amateurs, il remporte cette année-là le titre mondial en sprint, sur le vélodrome de Rocourt. Après Tokyo, Patrick Sercu poursuit sa campagne de conquête. Sur la piste, il a à son actif 88 victoires dans des épreuves de six jours, des records mondiaux et des titres belges, européens et mondiaux. Mais sur la route aussi, Patrick Sercu est un coureur redoutable. Il remporte notamment treize étapes du Giro, six étapes et le maillot vert du Tour de France et Kuurne-Bruxelles-Kuurne.

Lors des Jeux olympiques de 1996, l’épreuve sur route est ouverte pour la première fois aux cyclistes professionnels. Elle était jusqu’alors réservée aux amateurs. Le Suisse Pascal Richard devient le premier professionnel à conquérir ce titre olympique. Richard débute sa carrière comme cyclo-crossman et est même sacré champion du monde en 1988. Quelques années plus tard, il passe à la route. Le Suisse se distingue dans les ascensions, remporte des courses par étapes telles que le Tour de Suisse et le Tour de Romandie et termine premier de plusieurs étapes du Giro et du Tour de France. 1996 est sa grande année. En plus de remporter Liège-Bastogne-Liège, il devient champion olympique. Ce maillot, de la collection de Noël Grégoire, fait référence à cette victoire unique.