2 avril 2017, Tour des Flandres, Audenarde

Gagner est... tout. L'histoire du Wolfpack en 20 étapes

Janvier 2003. Patrick Lefevere présente une nouvelle équipe aux médias et aux fans. Avec 25 coureurs - dont Sven Vanthourenhout, Johan Museeuw, Frank Vandenbroucke, Paolo Bettini, Richard Virenque, et le jeune et prometteur Tom Boonen - il n'a pas fallu longtemps à Quick-Step - Davitamon pour montrer qu'elle était sérieuse. En 20 étapes, vous apprendrez à connaître la riche histoire du Wolfpack.
2002

Le prologue : Lefevere et De Cock

Les chemins de Patrick Lefevere et de Frans De Cock se sont croisés pour la première fois en 1998, lorsque De Cock a étudié le potentiel du sponsoring cycliste pour son entreprise. Sa préférence va à l'équipe Mapei de Lefevere en raison de son image internationale, de ses nombreux succès et de la présence de Johan Museeuw. Après 2000, les chemins se séparent pendant quelques années, mais cela change en 2003 avec la création d'une équipe de réussite belge.

2003

Le début

25 janvier 2003. Sven Vanthourenhout gagne le Kasteelcross à Zonnebeke. C'était la première victoire de la nouvelle équipe cycliste Quick-Step - Davitamon. Pendant la course, Vanthourenhout a joué au yo-yo avec Bart Wellens : abandonnant sur les points délicats, rejoignant les autres sur les sections plus techniques. J'ai dû aller très loin plusieurs fois. Mais au fur et à mesure de la course, je me suis sentie plus forte. Dans les deux derniers tours, je me suis même senti en confiance. Je savais qu'en matière de sprint, les fleurs seraient à moi. Et ils l'étaient.

Photo: Tijl Capoen | VDB Foto

2003

En route pour le Super Grand Slam

La toute nouvelle équipe Quick-Step de Patrick Lefevere a immédiatement impressionné dans l'Omloop Het Volk. Frank Vandenbroucke, Tom Boonen et Paolo Bettini ont contribué à la victoire de Johan Museeuw. Patrick Lefevere est aux anges après les grands débuts de son équipe : "Un triomphe ? N'est-ce pas un mot trop faible pour ce que nous avons montré aujourd'hui ? On peut appeler ça du magistère. Un mois plus tard, Paolo Bettini domine le Milan-Sanremo, après quoi un journaliste lui demande s'il est désormais un vrai champion : "Eh bien, si vous pensez que j'avais besoin de cela après deux victoires à Liège-Bastogne-Liège, alors aujourd'hui je suis devenu un vrai campione".

2004

L'or olympisch

Avant le départ, Paolo Bettini avait dit que la course pour l’or olympique serait une loterie. Dans l’avant-dernier des 17 tours, Il Grillo s’échappe avec le Portugais Sérgio Paulinho, qu’il finit par devancer dans le sprint. Après avoir franchi la ligne d’arrivée, un Bettini heureux pose pour les photographes. En 2004, il décroche pour la deuxième fois consécutive la victoire finale en Coupe du monde, le classement par points de l’UCI de l’époque, qui récompense le coureur le plus régulier dans les dix grandes courses d’un jour.

Photo: Tim De Waele | Getty Images

2005

Une année magnifique

2005 a été une année fantastique pour la formation Quick-Step. Tom Boonen a remporté le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et le titre mondial. Patrick a fièrement résumé l'année comme suit : "Une année magnifique est un euphémisme. Permettez-moi de ne pas être modeste. Nous sommes la meilleure équipe du monde."

Photo: Tim De Waele | Getty Images

écoutez le remix
2006

Pour Sauro

Un Paolo Bettini particulièrement ému remporte le Tour de Lombardie, à Côme. La corsa delle foglie morte (la course des feuilles mortes) a rarement porté aussi bien son nom, mais a rarement aussi été si amère. Une semaine plus tôt, Sauro, le frère de Paolo, a perdu la vie dans un accident de la circulation. En chemin, Paolo a pensé à abandonner, mais il a continué et a gagné. La tête et les deux index levés vers le ciel, vers Sauro. "Aujourd’hui, je n’ai pas roulé seul. L’homme qui a toujours été sur le bord de la route pour m’acclamer ne peut plus le faire. Mais il était avec moi aujourd’hui."

Photo: Tim De Waele | Getty Images

2007

La vengeance d' Il Grillo

La tension est à son comble dans la dernière ligne droite du championnat du monde de Stuttgart (2007). Après une course particulièrement nerveuse, ils sont encore cinq : les fers Fränk Schleck et Cadel Evans, le Russe Aleksandr Kolobnev, le coureur local et homme rapide Stefan Schumacher et l'Italien Paolo Bettini. Bettini, qui a échappé à une interdiction de courir demandée par l'organisation du championnat du monde et qui a été accusé à tort par la télévision allemande ZDF d'avoir fourni des produits dopants à Patrik Sinkewitz, suspendu la semaine précédente, en a pour son argent dans les derniers mètres et laisse derrière lui Kolobnev et un Schumacher clairement ébranlé. Revivez l'extase des commentateurs italiens de la RAI.

2008

Le prix de la célébrité

Chat échaudé craint l’eau froide, dit le proverbe. Pour une idole dont le piédestal est si haut qu’elle finit par en oublier où est le sol, c’est parfois plus difficile. À deux reprises, en mai 2008 et un an plus tard presque jour pour jour, Tom Boonen se révèle positif à la cocaïne lors d’un contrôle antidopage. Interdiction de prendre le départ, suspension, coupable avec sursis devant le tribunal, quelques histoires à sensation… L’affaire Boonen semble terminée. De la lumière au pilori, le scénario est déjà écrit. Aujourd’hui, nous savons que tout ça peut être passé à la moulinette – voyez notamment le doublé Flandres-Roubaix en 2012. Et Boonen ? "La cocaïne engendre surtout beaucoup de misères."

Photo: L'Équipe, 10/05/2009

2009

Tomber pendant la course, se relever dans la vie

"J’ai été cycliste professionnel pendant 10 ans. Pour l’instant, je travaille au magasin Colruyt de Merelbeke." Ce n’est pas quelque chose que l’on peut lire chaque jour sous le titre où une personne parle d’elle sur LinkedIn. Pourtant, c’est ce qui se trouve sur la page sur laquelle Kurt Hovelijnck se présente aujourd’hui au marché du travail. Via Jong Vlaanderen et Chocolat Jacques, il a autrefois attiré l’attention de Quick-Step, puis a rejoint l’équipe en 2009. Mais le 17 mars de cette même année, le destin frappe. Durant un entraînement, il chute et heurte violemment le sol. Traumatisme crânien, coma, soins intensifs… "Quand les médecins m’ont dit qu’ils pensaient que je ne sortirais plus jamais du coma, j’ai pris conscience de la chance que j’avais eue." Hovelijnck se bat aussi pour son retour. En 2010, il fait son come-back dans le cyclisme. Deux ans plus tard, il prend même le départ du Tour des Flandres, mais les choses tournent de nouveau mal. Après une nouvelle lourde chute dans le Tour Poitou-Charentes, il quitte le cyclisme en 2013.

Photo: De Morgen, 02/02/2011

2010

Des rêves et des actes

Aux hauts sommets succèdent les vallées. C’est une loi inexorable de la nature et du sport. Le Wolfpack n’y échappe pas. Pas plus qu’à cette autre loi de fer : cuisiner coûte cher et les champions n’ont pas faim que de victoires. En 2009 l’équipe connaît de lourds revers sportifs et financiers. Non seulement, elle tombe à la 18e place du classement UCI et de nombreux coureurs quittent l’équipe, mais se pose aussi la question de savoir si ce n’est pas tout simplement la fin de l’histoire. Fin 2010, entrée de Zdenek Bakala. Avec Bessel Kok (10 %), l’homme d’affaires tchèque (70 %) devient propriétaire de l’équipe. L’opération est bien plus qu’une bouée de sauvetage financière. En effet, Bakala est, d’abord, un passionné de cyclisme, et ensuite, ce qui est extrêmement important, il associe dès le début de grands rêves à des projets d’avenir ambitieux.

2011

Annus horribilis

Avec seulement 8 victoires, 2011 est l'annus horribilis absolue de Quick-Step. Tom Boonen triomphe à Gand-Wevelgem, tandis que Marc de Maar et Sylvain Chavanel dominent leurs championnats nationaux. En plus de quelques petites courses, Iljo Keissen et Niki Terpstra donnent à l'équipe quelques victoires supplémentaires sur la piste. À l'hiver 2011, Zdenek Bakala augmente le budget et certains anciens coureurs de HTC-High Road, dont Tony Martin, entrent dans l'équipe. Cela va-t-il changer la donne?

2012

'Vincere Insieme’ au carré

"Pour moi personnellement, c'est une victoire qui vaut plus que le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix". déclare un Patrick Lefevere exceptionnellement ému à Valkenburg en 2012. Ses six grands rouleurs Boonen, Chavanel, Martin, Terpstra, Vandewalle et Peter Velits ont remporté le premier championnat du monde de contre-la-montre par équipe de marque, une performance que Quick-Step réitérera en 2013, 2016 et 2018. Demandez à Lefevere quelles sont ses plus grandes victoires et il vous citera souvent par ces titres mondiaux de contre-la-montre par équipe. Ce n'est pas étonnant, car c'est l'incarnation ultime de l'adage Vincere Insieme.

Photo: collection KOERS

2013

QS is back

2013 est une grande année pour l’équipe. Avec 63 victoires, Omega Pharma-Quick-Step est l’équipe qui a remporté le plus de succès durant la saison, bien que Tom Boonen en ait manqué la plus grande partie en raison de blessures. Mark Cavendish, ici euphorique après sa deuxième victoire d’étape, signe 20 victoires, dont 5 étapes et le classement par points du Giro.

Photo: Tim De Waele | Getty Images

2014

Grandes ambitions

Le Colombien Rigoberto Urán rejoint les troupes d’Omega Pharma-Quick-Step en 2014 et montre d’emblée son talent dans le Giro. Urán gagne le contre-la-montre de Barbaresco à Barolo et est le premier Colombien de l’histoire à porter le maillot rose. Il roulera 3 étapes en position de leader et obtiendra une 2e place au classement final à Milan. Il est ainsi le premier coureur d’OPQS à monter sur le podium final d’un grand Tour.

Photo: Tim De Waele | Getty Images

2015

De l'enfer ...

Non, 2015 n'est pas exactement la saison dont Tom Boonen se souvient le mieux aujourd'hui. S'il s'agissait d'une étagère dans une bibliothèque de course, il y aurait deux serre-livres hideux à gauche et à droite, avec peu de choses amusantes à lire entre les deux. En début de saison, une chute à Paris-Nice efface toutes les classiques de printemps, puis il n'y a plus qu'une poignée d'étapes dans les petits tours, et en octobre, une chute au Tour d'Abu Dhabi entraîne une fracture du crâne et des dommages auditifs permanents. Les médecins craignent une pause de six mois, mais quelques semaines plus tard, Boonen commence déjà la préparation de la nouvelle saison.

Photo: Het Laatste Nieuws, 10/10/2015

2016

... à l'Enfer

Tom Boonen se concentre sur une cinquième victoire historique à Paris-Roubaix. Gagner est une chose, le faire après une aussi lourde chute en est une autre. Mais le miracle semble se perpétuer. Car un sprint contre Mathew Hayman, Tornado Tom en remporte 99 sur 100. Seulement, ce sprint-ci est le centième. "GodverTomme" (Bon Dieu, Tom), jure la Gazet van Antwerpen, pourtant d’inspiration chrétienne. Boonen, quant à lui, reste plus philosophe : "Lorsque vous courez pour gagner, vous pouvez aussi perdre."

Photo: Iggy | Wikimedia Commons

2017

Fast Phil

Après une dernière année maigre chez BMC, Philippe Gilbert passe chez Quick-Step Floors durant l’hiver 2016. Au début, l’arrivée de Fast Phil suscite des doutes, mais il surprend tout le monde avec ses victoires dans le Tour des Flandres et l’Amstel Gold Race. Deux ans plus tard, Gilbert entre dans l’histoire lorsqu’il gagne Paris-Roubaix pour Deceuninck-Quick-Step et possède ainsi désormais quatre des cinq Monuments à son palmarès. Seule la floche de Milan-San Remo lui échappe finalement. Il ne fera pas mieux que deux troisièmes places, en 2008 et 2011.

Photo: Tim De Waele | Getty Images

2018

73 en 2018

73! C'est le nombre de victoires UCI obtenues par Quick-Step Floors en 2018. Une étape importante dans l'histoire de l'équipe. De plus, ils remportent le classement par équipe du World Tour et les cyclistes de Quick-Step sont sur le podium pas moins de 152 fois. Enric Mas gagne dans la Vuelta! Le jeune Espagnol terminera par ailleurs deuxième au classement final, à 1’ 46” du vainqueur, Simon Yates. Une performance qu’il réitère en 2021, mais à ce moment, Mas en est à sa deuxième saison dans une autre équipe. Il continue pourtant à porter Deceuninck-Quick-Step dans son coeur, comme en témoigne ce tweet lors de son passage à Movistar, en 2019 : « Thank you @PatLefevere for everything. »

Photo: Tim De Waele | Getty Images

2019

L'année du Loup

'Wolves never hunt alone, it’s their pack that makes them invincible'

En 2019, Julian Alaphilippe connaît ses premières heures de gloire. Avec Milan-San Remo, il remporte son premier Monument. Il gagne ensuite les Strade Bianche et la Flèche Wallonne. Mais c’est durant le 106e Tour de France qu’il vit ses moments les plus inoubliables. Il remporte deux étapes, il portera le maillot jaune pendant quatorze jours au total et fera rêver le public français enthousiaste à plus. Deux jours avant Paris, il doit toutefois abandonner sa revendication à la victoire finale dans la Grande Boucle… À la fin de la saison, il reçoit le Vélo d’Or, un prix de consolation qui compte.

Photo: Tim De Waele | Getty Images

2020

Fabio se redresse

Les faits, le décor et les protagonistes sont connus, les images sont gravées dans nos mémoires : 5 août 2020, Tour de Pologne, première étape, le coude de cet autre Néerlandais, les barrières de sécurité, l’hôpital, le coma artificiel…. "Il n’osera plus jamais lancer un sprint de masse, pour autant qu’il puisse un jour encore disputer une course…" Voilà ce que l’on pense dans les rédactions sportives et à tous les comptoirs de Flandre. Le 11 avril 2021, après 249 jours de revalidation extrêmement difficiles, Fabio Jakobsen est au départ de l’étape d’ouverture du Tour de Turquie : "Je sens que l’ancien Fabio est encore quelque part en moi." Et si ? Avec une prolongation de contrat en poche, il remporte d’abord deux étapes du Tour de Wallonie, puis trois étapes et le classement par points de la Vuelta. Quand il regarde en arrière, Fabio dit: "Qui l’aurait cru l’année passée ? À cette époque, je n’avais plus de dents. Aujourd’hui, je fais à nouveau partie de l’équipe. J’en suis super fier. Cela me motive énormément."

Photo: Peter Edmondson

2021

Flanders 2021 - Louvain

Voici à quoi ressemble une fête populaire en Flandre, même si tout le monde dans les rues bondées de Louvain ne vit pas sa journée la plus sportive. Dans ce décor unique, Julian Alaphilippe roule vers son deuxième titre mondial consécutif, après une épreuve incroyablement captivante sous un tonnerre de décibels. Qui augmente encore lorsque Loulou fait exploser de joie les fans de cyclisme sur le Ladeuzeplein. Conclusion et résumé par Alaphilippe en personne : "Magique, c’était une véritable course. Au pays du vélo."

Photo: Tim De Waele | Getty Images

Début

2002

Le prologue : Lefevere et De Cock

2003
BVT0852

Le début

2003

En route pour le Super Grand Slam

2004
14 août 2004, épreuve sur route olympique à Athènes

L'or olympisch

2005
25 septembre 2005, championnat du monde sur route à Madrid

Une année magnifique

2006
14 octobre 2006, Tour de Lombardie, Côme.

Pour Sauro

2007

La vengeance d' Il Grillo

2008
Boonen Kook 11062008 01

Le prix de la célébrité

2009
Kurt Hovelijnck 01

Tomber pendant la course, se relever dans la vie

2010

Des rêves et des actes

2011

Annus horribilis

2012
761fdcfd 8c2f 2b2c 5a68 78558356d2df

'Vincere Insieme’ au carré

2013
12 juillet 2013, 13e étape du Tour de France, Saint-Amand-Montrond

QS is back

2014
23 mai 2014, 13e étape du Giro, Rivarolo Canavese

Grandes ambitions

2015
Boonen HLN 10102015 01

De l'enfer ...

2016
Paris Roubaix2016 Iggy

... à l'Enfer

2017
2 avril 2017, Tour des Flandres, Audenarde

Fast Phil

2018
15 septembre 2018, 20e étape de la Vuelta, Collada de la Gallina (Santuario de Canolich), Andorre

73 en 2018

2019
21 juillet 2019, 15e étape du Tour de France, Foix

L'année du Loup

2020
Aankomst Jakobsen Vuelta Peter Edmondson

Fabio se redresse

2021
26 septembre 2021, championnat du monde sur route, Louvain

Flanders 2021 - Louvain

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