2min temps de lecture   par André Greipel le 02 mai 2022
2017 était la troisième année consécutive où je suis venu au départ du Giro d'Italia. Deux ans plus tôt, j'avais gagné une étape et lors de l'édition 2016, j'ai remporté trois étapes. Intégrer le Giro dans mon programme de course est toujours un exercice d'équilibre. J'aime beaucoup faire le Giro, mais le Tour reste évidemment une priorité. De 2015 à 2017, j'ai choisi de faire une partie du Giro, mais la récupération, tant physique que mentale, combinée à la préparation du Tour ne rend pas les choses faciles.

Pour la 100e édition, le Giro a débuté en Sicile en 2017, pour continuer vers le nord en passant par la Sardaigne et le sud de la botte. Les trois étapes en Sicile semblaient assez plates, donc nous voulions tenter une victoire d'étape et le maillot rose dans la première étape avec Lotto-Soudal. Mais cela s'est avéré différent ... Lukas Pöstlberger de Bora-Hansgrohe a dépassé le peloton de poursuite dans le dernier kilomètre et aucun sprinter n'a pu prendre l'étape ou le maillot rose. Le sprint ne s'est pas déroulé comme prévu, j'ai terminé troisième et j'étais très déçu.

Le deuxième jour, une longue étape vallonnée était au programme, dont il n'était pas du tout certain qu'elle se termine par un sprint massif, et encore moins que nous puissions encore compter sur le maillot rose. Mais j'étais en bonne forme, j'ai passé les collines et l'équipe m'a amené à la ligne en bonne position. C'était une de mes premières courses avec Jasper De Buyst comme chef de file.

C'était un sprint très chaotique, où Fernando Gaviria et Caleb Ewan se sont touchés, ce dernier est sorti de sa pédale et j'ai couru vers la victoire. En guise de dessert, j'ai obtenu le maillot rose, enfin. La cérémonie du podium du Giro était une fête, avec de la musique entraînante, de nombreux baisers, des fleurs et bien sûr la méga-bouteille de spumante du sponsor. Je suis monté sur le podium pour la victoire d'étape, le maillot rose de leader et le maillot à points - mon Giro était déjà fort. J'ai maintenant l'honneur d'avoir porté le maillot de leader de la Vuelta et du Giro, des moments uniques dans ma carrière. Seul le maillot de leader du Tour manque encore à l'appel.

Mais il y avait aussi un inconvénient : le Giro 2017 a eu lieu pendant une période difficile de ma vie. Ma mère, aujourd'hui décédée, souffrait de la maladie musculaire SLA et je préférais en fait ne pas partir pour le Giro. Mais la direction de l'équipe a insisté et je suis quand même allé en Italie. Le reste est de l'histoire ...

Revisitez la victoire d'André Greipel lors de la deuxième étape du Giro d'Italia (2017).
serviceKoers - FR

Votre navigateur ne répond pas aux exigences minimales requises pour afficher ce site web. Les navigateurs ci-dessous sont compatibles. Si vous ne disposez pas d'un de ces navigateurs, cliquez sur l'icône pour télécharger le navigateur souhaité.